Jean-Paul DUCHEZ à la Biennale de Pernes
Alain MARC à la Nuit Européenne des Musées 2014.
Si vous parcourez les différents évènements répertoriés par le site du Ministère de la Culture, vous y découvrirez mon intervention au musée d’archéologie de Montrozier (voir cette page ici), un moment unique et inattendu, que je réserve à tous les visiteurs de ce bel « espace archéologique » de 14 h à minuit samedi prochain.
Ce sera pour la « Nuit européenne des musées » qui fête son dixième anniversaire cette année, et qui aura lieu en même temps que la Journée internationale des musées, dans la nuit du 17 au 18 mai 2014.
Cette importante manifestation, sous la houlette du Ministère de la Culture, offre des découvertes parfois exceptionnelles aux visiteurs des musées concernés, avec souvent d’étonnantes surprises, comme l’accès aux « fantasmagories de Robertson » au Musée des Arts et Métiers dans le 3ème arrondissement à Paris.
Je reviendrai dans un futur billet sur le lieu de grand intérêt où j’interviens moi-même, géré par le Conseil Général de l'Aveyron sous la houlette de la très férue et dynamique Conservateur Départemental Madame Aline PELLETIER, secondée avec talent pour ce musée par Philippe GRUAT directeur, et Alain SOUBRIE l’un des principaux animateurs.
Je tiens d’ailleurs ici à les remercier tous pour l’accueil qu’ils m’y ont réservé, et l’attrait, l’efficacité et la valeur de leur action concernant la mise en valeur et la pérennisation de notre patrimoine.
"Les sentinelles" Acrylique et sable dolomitique sur toile, l'une de mes peintures que découvriront dans l'obscurité et à la torche les visiteurs de l'Espace Archéologique de Montrozier pour La Nuit Européenne des Musées" 2014...
Alors, si vous êtes (ou passez) en Aveyron ce samedi après-midi (ou en soirée), préparez dès maintenant votre soirée au musée archéologique de Montrozier : vous serez surpris de ce qui vous y attend !
D’abord, vous découvrirez les « gestes de la préhistoire » présentés par un préhistorien aveyronnais exceptionnel : Georges BORIES, aussi doué pour tailler le silex que pour nous initier à la vie de nos lointains ancêtres du paléolithique, une rencontre et un moment passionnants pour tous, car c’est aussi en famille que vous êtes attendus (es).
Ensuite, en ce qui concerne ma propre intervention, je vous laisse lire ci-dessous ce qu’en écrit La Dépêche du Midi dans un article d’avant-hier, je pense qu’il résume assez bien l’esprit qui animera les quelques heures que je passerai en compagnie des visiteurs, dont peut-être vous, si vous passez par-là :
« …Animation, surprenante et inédite, celle concoctée par Alain Marc à Montrozier, sur la préhistoire et le monde souterrain.
Son exposition sera à découvrir dans l'obscurité, munie de lampes torches qui seront distribuées à l'entrée. «Il s'agit de confronter l'interprétation et l'imaginaire face à la réalité scientifique», indique l'artiste.
«Depuis mon enfance, je me suis toujours intéressé à la préhistoire et au rôle de la muséographie dans notre monde contemporain», poursuit le même.
Outre son travail d'aquarelliste qui témoigne de choses et de lieux qui ont un rôle important dans la quête de notre identité, son travail porte aussi sur la problématique du regard, sur le questionnement de ce qu'il restera de nous dans les siècles à venir.
«Que nous laissent du passé ces traces durables sur l'origine de nos civilisations et de l'humanité ? », s'interroge Alain Marc dont l'orientation créatrice était toute tracée depuis des découvertes archéologiques majeures dans sa jeunesse.
«La découverte de ses œuvres à la lampe torche, plus facile à voir qu'à la lumière du grand jour, sera un moment fort de cette Nuit des musées», commente Bernard Saules.
L'artiste dédicacera aussi son livre intitulé «L'Aven aux merveilles». Parallèlement, une paroi de grotte sera reconstituée pour l'occasion afin que chacun puisse s'exprimer. «Chaque participant pourra remplir ce mur d'art pariétal», explique Alain Soubrié de Montrozier, sans oublier la visite de la nouvelle expo du musée sur le néolithique.
Montrozier sera ouvert de 14 heures à minuit, Salles-la-Source de 20 h 30 à 23 heures, et Espalion de 19 heures à 22 heures, le 17 mai. »
(Je précise pour « L’Aven aux Merveilles » que j’y écoulerai là le dernier carton qu’il me reste de cet ouvrage, car l’édition a été épuisée à sa parution en moins de 5 semaines).
Et si cela vous intéresse, je vous reparlerai à la lumière de cette « Nuit des Musées », de la finalité de mon travail pictural et des questions qu’il pose (sachant que dans les précédents articles où je l’ai déjà abordé ici, je n’ai jamais encore dévoilé le sens premier de ma démarche)…
Vous êtes à l’honneur (5ème billet)…
C’est avec Monique PETIT, qui signe ASSUNÇAO, que je
termine [pour l’instant, car vous êtes très nombreuses et nombreux parmi mes ami (es) stagiaires, à vous distinguer régulièrement en exposition, concours ou réalisations notoires, et à mériter
une petite «mise en avant» dans ce journal en ligne, je complèterai cela dans l’avenir croyez-moi] ce «tableau d’honneur», cette sympathique série consacrée à votre talent et à vos succès
récents (quand vous avez bien voulu m'en faire part).
Monique a cette particularité de s’affirmer dans une expression reconnaissable entre toutes, avec une façon de travailler bien à elle, qui sera j’espère, reconnue
un jour comme elle le mérite.
Je vous invite aujourd’hui à entrer dans l’intimité de ses aquarelles, qui nous parlent de pays ensoleillés, de déserts, de voyages lointains, d’exotisme, voyages,
(pour ceux du Sahara), qu'elle a bien fait de réaliser quand elle les a faits…
Mais je voudrais surtout vous présenter (car ce sont des études de l'année), ses nus, aux sonorités multicolores, aux attitudes charpentées, aux corps si vivants
qu’ils ne peuvent nous laisser indifférents, avec un « je ne sais quoi » qui évoquerait un dialogue entre Botticelli et Giovanni Bellini, entre Matisse et Klimt…
Enfin, en y regardant de plus près, on perçoit avec quelle subtilité son travail de carnettiste et d’aquarelliste nous emmène tout doucement dans l’univers de sa
peinture, comme si ces travaux plus « légers », n’étaient que le prélude à un voyage encore plus enchanteur…
Carnet d'Algérie : enfants du sud Algérien
Souvenirs de Birmanie : femme Pa'o
Carnets sahariens : ksar Lybien
Carnet du Maroc : rencontre dans la palmeraie
Les modèles vivants :
Femmes sur fond rouge 1
Musicalité
Modèles aux couvertures
Ombres dorées
Les amies africaines
Modèles opposés
Peinture sans titre (acrylique sur toiles assemblées)
Le nouveau départ 2014...
Me voici de retour !
Vous constatez comme moi que le temps passe vite, trop vite même, pour en disposer assez en ce qui me concerne, afin de vous donner énormément de nouvelles ici, en
tout cas à la cadence que je souhaiterais…
Mais soyez persuadé (e) que je ne vous vous oublie pas.
Je travaille même beaucoup pour vous offrir un programme 2014 pictural, aventures, découvertes, plénitude, à la mesure des promesses faites à la fin de l’année
dernière, c’est-à-dire empreint d’émerveillement du début à la fin, aussi bien dans ce blog, que partout dans les stages que j’anime, et sur les chemins de traverse que j’emprunterai pour vous et
avec vous, puisque je vous les ferai partager.
J’espère qu’en 2014, vous serez celle ou celui, qui partagera avec moi ces nouveaux horizons qui vont vous surprendre (et j’espère vous combler), que je prépare depuis pas mal
de temps déjà, pour vous…
L’aquarelle ci-dessus est en fait un montage de deux : la jeune femme regardant le paysage, et le paysage lui-même. Les deux
motifs ont été réalisés directement au pinceau à réservoir, sans la moindre esquisse dessinée au préalable, dans des contextes différents, mais chaque fois bien sûr, en quelques minutes sur le
motif, un objectif que je me fixe pour chacune, chacun d’entre vous.
Cliquez sur chaque mot en lien surligné ci-dessous, vous comprendrez qu’il faut une certaine dose d’énergie et d’enthousiasme démesuré pour y parvenir (mais j’en ai
à revendre), et si je «nous» fixe des objectifs ambitieux pour 2014, c’est bien que je suis persuadé que nous allons les réussir, de votre côté, du mien, et ensemble !
- Mais ne m’en fallait-il pas pour me lancer dans l’aventure inouïe de «L’Aven
aux Merveilles» qui m’a tenu en haleine pendant plus de 7 ans avec ses mille difficultés et péripéties, et vous la faire partager ensuite avec ce livre qui a été épuisé en moins de 5 semaines ?
- Ou dans celle de ces séries d’expositions tout à fait en marge du marché de l’art traditionnel, qui depuis plus de 10 ans, m’ont emmenées avec ma peinture sur
toile de Hong-Kong à Wuxi et Pékin, sans autre aide que des opportunités « saisies au vol » (et énormément de travail de ma part tout de même), tout en assumant cela de
front avec tout le reste ?
- Ou même, pour mener à bien depuis plusieurs décennies, la série de stages des carnets de voyages plus ou moins lointains, qui permettent à plusieurs d’entre-vous
tous les ans, de découvrir un pays nouveau dans une thématique de travail toujours différente, mais complémentaire aux précédentes (je repense à nos meilleurs moments du Yunnan, Vietnam, Tibet, Birmanie,
Rajasthan, Afrique du Nord, Andalousie, etc.) ?
…Et je ne parle pas du planning «habituel» de mes différentes autres activités (assez nombreuses et exigeantes, c’est assez compliqué de tout concilier, …par
exemple en heures d’entraînement dans le domaine sportif), mes carnets de voyages privés, sans compter les cours dits «institutionnels» ou bien des stages d’aquarelle de
l’Hexagone, qui vous emmènent en toute sérénité (et une vraie joie partagée), dans quelques-uns des plus originaux coins de notre beau pays !
C’est donc avec la même volonté de réussite et d’épanouissement, la même détermination, que, dès le prochain billet, nous partons vers de nouvelles découvertes, des
moments uniques de peinture, d’aquarelle et de carnets de voyages...
Et pour commencer, vous allez très bientôt entrer avec moi, dans mon nouveau programme de stages aquarelle et carnets de voyages 2014 !
Nuit Européenne des Musées au Musée de Montrozier.
Premier coup d’œil sur cette « nuit » qui a connu un vrai succès à l’Espace Archéologique de Montrozier, avec le regard de cette petite fille sur sa « première gravure d’inspiration rupestre et préhistorique » :
Beaucoup de visiteurs, particulièrement en nocturne, qui se bousculaient dans les différents lieux et animations à découvrir :
- Le musée lui-même et ses très belles collections,
- Les gestes de la préhistoire présentés par Georges BORIES, préhistorien,
- Peintures sur la paroi de la grotte reconstituée, et gravures au silex sur ardoise pour petits et grands,
- Préhistoire et monde souterrain, regard sur mes aquarelles et peintures à la lampe torche dans une salle d’exposition évoquant le monde souterrain, et plongée dans le noir.
Ce fut une magnifique réussite, récompense du travail à tous les échelons des instigateurs de cette manifestation (voir article précédent), les derniers visiteurs flânant encore jusqu’après minuit...
En attendant de revenir, à la lumière de cette « Nuit des Musées », sur la finalité de mon travail pictural et des questions qu’il pose, je vous laisse découvrir si vous n’avez pu y être présents (es), quelques parcelles de vie, empruntées à ces purs instants de bonheur partagé :
Petit clip résumant l'ambiance de cette superbe Nuit européenne des musées 2014 à l'Espace archéologique de Montrozier.
Carte postale pour vous, depuis le Pérou.
Depuis Lima (rassurez-vous, nous en étions déjà à plus de 600 km au moment du tremblement de terre d'avant-hier), nous voici bien au sud sur la Route des Incas, à plus de 1000 km cette fois...
Cette route suit la mythique Panaméricaine, qui longe du nord au sud le Pacifique depuis les confins de l'Alaska, jusqu'à la terre de feu. Au Pérou, rares sont les voitures qui y circulent (sinon près des villes), mais nombreux sont les camions, puisque le réseau ferré est quasi inexistant sur les immenses distances à parcourir, au pied des Andes parfois toutes proches.
Distances désertiques, minérales, à travers des paysages sauvages, parfois lunaires, splendides, toujours grandioses.
C'est par cet impressionnant et fabuleux itinéraire que commence notre voyage, la route légendaire (souvent sans parapet) des intrépides camionneurs d'Amérique du Sud, d'où nous vous envoyons notre première carte postale du stage carnet de voyage sur la route des Incas.
Nombreuses sont déjà les pages très réussies, mais de cela nous en reparlerons bientôt, dès que j'aurai 5 mn pour en photographier quelques-unes...
Voyez-vous les camions, tout petits en haut de la falaise plongeant vers le Pacifique ? ...Notre route ici.
Alice ne dessine pas le camion passant devant elle, mais des maisons colorées et les gens qui y vivent...
Aquarelle sous les pentes des volcans.
Avant tout, un grand merci pour vos commentaires qui nous font super plaisir !
Je ne peux vous répondre encore par manque de temps, mais ce ne sera que partie remise…
Décidément, cela « bouge » beaucoup ici !
Si ce n’est le séisme que nous avons laissé à Lima et sa région (voir le journal d’hier ci-dessous), nous avons eu le plaisir de faire connaissance avec un certain nombre de volcans assez impressionnants, dont deux en activité (le dernier est entré en éruption depuis 3 jours seulement), les gens d’ici paraissant habitués à leur présence comme s’il s’agissait de vieux copains capables de grosses colères.
Il n’empêche, malgré des trajets dantesques et un manque de temps récurent, nous arrivons à dessiner et à peindre dans l’esprit si particulier des carnets de voyage de « niveau 3 », qui fait que si on n’est pas assez autonome et extrêmement rapide, on n’arrive pas à saisir les étonnantes choses et gens rencontrés sur le chemin, et on se couche plutôt frustrés en plus d’être fatigués !
Heureusement, on arrive toujours à se rattraper, et si on ne peut pas, restent les photos pour terminer au retour, solution à adopter en dernier recours, tant que les souvenirs sont encore très vivace.
Il n’empêche, pour l’instant on essaie de s’adapter à la raréfaction de l’air dans l’altiplano, les natifs de la région paraissant plus à l’aise que nous pour ne pas s’essouffler au-dessus de 4000 m d’altitude, et même si ce n’est que de l’aquarelle, l’exercice de la chose dans les montagnes Incas n’est pas encore parfaitement assimilé…
Aquarelle magique au lac Titicaca.
Sans aucun doute celle des Incas et de leurs descendants…
Sur le lac le plus haut du monde, vaste comme une mer intérieure, nous avons navigué et peint, d’abord accueillis par la famille Inti Killia, indiens Aymaras vivant sur les îles flottantes Uros, de roseaux, dans la plus pure tradition des Uros du lac, aujourd’hui disparus.
Moments d’une grande sérénité à l’écart de la horde touristique des autres îles les plus visitées, et en marge des poncifs véhiculés à tort (et parfois à raison) sur leur réalité actuelle.
Il serait trop long ce soir, de raconter cette journée hors du temps…
Ce lac de légende, lac navigable le plus haut du monde, n’est pas seulement connu pour ses îles flottantes de roseaux, sa dimension sacrée considérée comme le berceau de la civilisation Inca, c’est aussi un creuset de légendes qui allait nous transporter sur une île plus lointaine à une heure de Puno, au contact des indiens Quechoa de l’île de Taquilé.
Nous avons appris beaucoup de choses à Taquilé…
Nous y avons rencontré quelques-uns des descendants les plus authentiques des derniers Incas qui s’étaient réfugiés ici après la conquête espagnole.
Mais c’est pour son art textile que Taquilé est connue du grand public : celui-ci fait partie de la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, reconnu par l'Unesco en 2008.
Dans cet artisanat traditionnel, parmi de nombreuses et passionnantes particularités, le tricot est réservé aux hommes, dès leur enfance, les femmes, quant à elles s’occupant du tissage.
Nous pourrions disserter des heures sur leurs coutumes, leurs tenues vestimentaires, leur mode de vie.
Nous avons aujourd’hui repris la route pour d’autres découvertes...
Plus de nouvelles pour un moment !
Trop de choses à la fois à vous raconter, l'intensité du voyage, du stage, des découvertes et des enchantements liés ne le permettant pas : la cadence est si soutenue, que le temps manque pour essayer de vous donner plus de nouvelles pour l'instant.
Alors je réunis quelques photos de temps forts du voyage pris au hasard lors des trois derniers jours en les associant à quelques pages des carnets de voyages (certaines inachevées), prouvant la réussite et le plaisir des participants, pour vous faire patienter un peu sur la suite de nos aventures, car nous partons demain matin pour l'Amazonie, où une pirogue nous attend pour notre prochaine étape...
Vous n'aurez donc aucune nouvelle pendant une bonne semaine au moins, étant coupés d'Internet pour quelques jours.
Alors à bientôt, j'essaierai de faire quelques articles sur ce stage tout à fait exceptionnel à notre retour...
Aquarelles, Amazonie, jours et nuits magiques à partager.
Peut-être ce que je vous propose aujourd’hui est-il exceptionnel ?
En tout cas, je n’ai rien trouvé de semblable sur Internet, et j’ai veillé une nuit entière pour vous l’offrir.
Avec une aquarelle tout au bout, réalisée au soleil levant dans l’excitation de cette nuit blanche à écouter vivre la jungle péruvienne, et à l’enregistrer pour la partager avec vous et ne plus jamais l’oublier.
Avec ces moments de magie en fin d’article, vous partagerez quelques instants de notre excursion carnettiste au cœur de la forêt amazonienne du Pérou, la plus vaste du bassin de l’Amazone après celle du Brésil.
Cet article est publié en deux parties : aujourd’hui, nous découvrons le milieu dans lequel nous allons travailler, dans le prochain billet nous monterons dans la canopée afin de voir de façon plus technique quels verts j’avais emportés, et deux ou trois exemples de mélanges à connaître pour réussir ses verts.
Si je ne publie cette fois que quelques aquarelles et croquis extraits de mon carnet de voyage, c’est que mes autres pages feront un jour le sujet d’une bien plus complète publication. En attendant, c’est par certaines de mes photos prises à la volée, que je complète ce billet.
Mais avant tout, je tiens à remercier mes amis (es) stagiaires et accompagnants (es) qui on bien voulu me suivre jusqu’ici, ce qui n’était pas une mince affaire depuis les contraintes sanitaires (vaccinations, traitements préventifs anti-maladies tropicales, etc.), jusqu’aux problèmes logistiques (à commencer par l’abandon des valises en garde-meuble à Puerto Maldonado, afin de ne pas déstabiliser la pirogue qui allait nous amener à pied d’œuvre).
Je crois même qu’un tel stage carnet de voyage n’a à ce jour jamais été réalisé, et, avec le soleil en plus pendant tout ce séjour, ce fut pour chacun une magnifique réussite.
Déjà, le Pérou en soi, avec ses temps forts, de la panaméricaine au Machu Pichu, ses rencontres fortes et inoubliables, nous avait gâtés. Dans les autres stages lointains aussi, nous avions été servis : les aventures hors sentiers battus en Tibet chinois, la rencontre avec les Mossuo du Yunnan ou les "femmes araignée" de Birmanie, le bus embourbé sur les pistes des montagnes vietnamiennes…
Mais là, nous atteignons une autre dimension du carnet de voyage : l’expérience que nous allons vivre quelques jours durant, est bien différente de ce que nous connaissions !
Anaconda liquide vu d‘avion en survolant l‘Amazonie : Rio Ica, Jurua, ou Curuza ? …Et ce ne sont que des affluents de l’Amazone !
Avec le Malinowski et le Tambopata, on se rapproche : ce sont des affluents du Madre de Dios. Autour, aussi dense que compacte, la forêt amazonienne.
Nous survolons longtemps le Malinowski avant que l’hôtesse annonce notre approche de la piste d’atterrissage…
On aurait dit à Puerto Maldonado, que l’avion allait se poser en pleine forêt… Mais la piste était bien là, même si les arbres n’étaient vraiment pas loin.
Et puis, ce drôle de bus « à ciel ouvert », de bois, de toile et de tôle, qui nous livrait brinqueballant à l’improbable embarcadère où se serraient les pirogues, dont celle qui nous attendait.
Le Rio Madre de Dios est déjà gigantesque ici. Il prend sa naissance au pied de la Cordillère des Andes avant de devenir la branche mère du Madeira, principal affluent de l’Amazone.
À l’avant de la pirogue, en longeant la rive, les nuages se reflétaient dans ses eaux boueuses couleur de Sienne brûlée, et le fort courant qui entraînait d’énormes troncs d’arbres dessinait des remous en forme d’arabesques que nous n’avions pas le temps de dessiner. J’imaginais les couleurs à mélanger pour le peindre…
Premiers croquis, premières émotions picturales… En carnet de voyage, on observe, on perçoit, on reçoit parfois de plein fouet les sensations, les émotions de ce qu’on dessine : quels destins que ceux de ces hommes qui nous croisent en pirogue descendant ou remontant le courant ?
- Qui sont-ils ces aventuriers, chercheurs d’or, de pétrole, exploiteurs et défricheurs de forêt ?
Ils ont repoussé depuis bien longtemps les indiens, derniers hommes libres de la forêt, jusqu’au plus profond de la province Madre de Dios, et je m’interroge sur l’intérêt de notre présence ici, l’importance de notre témoignage de carnettiste, et sur la mise en danger par l’insatiable cupidité humaine de ce réservoir de vie inestimable qu’est la forêt primitive…
Nous bénéficions sur notre pirogue de gilets de sauvetages, et je remarque avec intérêt que notre pilote en porte un aussi, ce qui contraste grandement avec les passagers locaux des rares pirogues que nous croisons…
L’Amazonie, j’en rêvais depuis ma jeunesse. Surtout depuis le temps où mon ami d’enfance Jean PERIE y accomplissait son devenir d’explorateur, témoin privilégié du premier contact d’hommes « civilisés » avec les indiens à plateau de la jungle amazonienne du Mato Grosso en 1969.
Ses récits fabuleux peuplaient notre imaginaire, le monde était différent, lui non plus malgré son grand respect de la vie n’avait pas encore conscience des dangers qu’on leur faisait encourir en prenant contact avec eux…
Il est devenu leur ami, je lui dédie ce billet.
À présent l'Amazonie mythe et légende, vertigineux trésor de verdure était là, autour de moi, j’y arrivais à mon tour avec mes amis (es) stagiaires par les mystérieux chemins de l’aquarelle…
J’ai tout de suite adoré ce débarcadère en pleine forêt, porte d’entrée d’un océan végétal bruissant de mille chants d’oiseaux, d’insectes et d’animaux inconnus : il allait devenir mon point d‘observation incomparable pour voir et dessiner le spectacle permanent de la vie passant ici au fil de l‘eau…
Comme ce papillon aussi gros qu’une chauve souris, qui allait faire le premier sujet de l’une de mes pages de papillons,
Ces pancartes tout au long du sentier menant au Lodge étaient pour moi une véritable invitation à faire tout le contraire de ce qu’elles recommandaient : notre séjour ici allait être bien trop court pour ne pas enfreindre l’obligation de se faire accompagner d’un pisteur pour s’enfoncer dans les taillis ! …Je pensais en les voyant : "- dès que je le pourrai j’irai par moi-même vérifier si les dangers supposés sont bien réels dans la forêt".
Oiseaux emblèmatiques du Pérou : c’est surtout au petit jour qu’ils étaient les plus bruyants. Certains d’entre eux nichaient tout près de nos habitations, mais nous n’avons pu approcher les plus beaux, nous contentant de dessiner sans qu’ils soient le moins du monde effarouchés, les hoazins huppés qui faisaient sécher leurs plumes le matin juste au pied des pilotis de nos cabanes.
Les fameux hoazins huppés posaient pour nous dès les premières lueurs du jour, paraissant atteints de léthargie tant leurs gestes étaient lents et leur attitude figée : sans doute un atavisme lié à leur très ancienne origine dans l’évolution des espèces ?
Juste à leur pied, se réchauffant aussi au soleil, modèles parfaits si on ne s’en approchait pas trop près, les tortues de l’Amazone à taches jaunes et leurs inséparables papillons venant butiner leurs larmes en quête du sodium qu’ils ne trouvent pas dans leur habitat naturel : sujet de superbes croquis originaux et colorés !
Il paraît que les couchers de soleil sur la rivière Madre de Dios sont parmi les plus beaux d’Amazonie…
En tout cas, ils nous ont réservé des spectacles flamboyants, splendides, somptueux, irréels, envoûtants.
Ils étaient le début d’une magie qui commence avec les ultimes rougeoiements du ciel, quand le bruit du moteur des dernières pirogues navigant encore à la tombée de la nuit se mêle aux stridulations des criquets et autres insectes nocturnes.
Lorsque les crapauds se mettent à chanter, quand les premiers oiseaux de nuit se mêlent au concert…
Aquarelles, étude du vert et émotions dans la canopée.
Dans le dernier article, encore sous l’emprise fascinante des bruits de la forêt amazonienne (au fait pour celles et ceux équipés de MAC qui n'ont pu entendre ces bruits mystérieux et envoûtants, vous pouvez les télécharger et les écouter en cliquant ici), nous grimpions en haut de la canopée pour en découvrir l’univers secret.
Déjà vue d’avion, elle avait l’allure d’un océan.
Ce qui nous frappait déjà, avant de fouler le sol de l’Amazonie, c’était cette immensité de verdure dense, compacte, ondoyante, paraissant infinie.
Nous voici à présent sur les ponts suspendus aériens qui relient des nacelles d’observation à la cime des arbres…
Nous ne voyons pas souvent le sol trente-cinq mètres plus bas, caché par l’étagement des différentes strates végétales.
Nous sommes ailleurs, dans un autre monde, avec son organisation et sa vie propre.
Monde sauvage, exubérant, mystérieux, grouillant, fourmillant de vie, éden suspendu entre ciel et terre où insectes de toutes sortes, serpents, batraciens, oiseaux, mammifères, vivent en symbiose (parfois cruelle pour celui qui est dévoré par l'autre) dans une sorte d’harmonie qui vous happe, vous émerveille.
Nous avions déjà vu un paresseux en débarquant de notre pirogue à notre arrivée sur notre lieu de séjour, mais notre première rencontre avec les singes dans les feuillages de la canopée fut un moment inoubliable bien différent de ce qu’on peut éprouver dans un parc zoologique aussi beau et aménagé soit-il.
Cette émouvante rencontre avec la vie sauvage fit passer au second plan l’un de nos principaux objectifs picturaux : celui d’une expression de la forêt qui prenne en compte la végétation dans ses effets de couleur et de lumière les plus subtils.
Alors, avant d’entrer dans la fluctuante multitude des verts tropicaux, je n’ai pu résister au désir de dessiner ces agiles silhouettes progressant de branche en branche, presqu’indifférentes à notre présence : ils étaient là, les singes hurleurs qui terrorisaient par leur cri les nuits du Rio Madre de Dios !
Difficiles à voir au début car bien cachés dans la verdure, les grands singes roux à la voix si impressionnante paraissaient si doux, tranquilles et posés par rapport à la ribambelle des petits singes noirs qui s’agitaient autour de nos passerelles en sautant dans les branches, juste avant que nous n’apercevions le premier des singes hurleurs !
Je m’étais attardé pour réaliser vidéos et photos avec l’un des pisteurs qui nous accompagnait en fermant la marche, quand soudain, apparut tout près de nous, dans une trouée végétale, un beau singe roux. Il nous observait attentivement en silence et son regard croisa le mien : étrange, indéfinissable impression de ces yeux presqu’humains qui tout à coup se posaient sur moi, me laissant dans le trouble comme s’ils voulaient m’interroger sur notre présence ici, sur notre irruption dans leur espace vital. Je n’oublierai jamais ce regard étrange, mystérieux, profond, onirique, bouleversant, qui n’avait en fait, rien d’animal.
Un grand frisson me traversa qui me laissa l’étrange vision d’une toile du Douanier Rousseau, le réel devenant à son tour champ d’imaginaire, image à la frontière entre surréalisme et naïveté, réalisme et fantasme, civilisation et sauvagerie. J’y percevais la réminiscence enfantine d’une découverte des puissances primitives de la nature.
Elle était sans aucun doute incarnée dans ce flash d’un tableau du maître si longtemps décrié, parce que l’approche obsessionnelle de ses motifs de prédilection (où une jungle naïve et luxuriante s’insinue dans votre mémoire pour ne plus jamais la quitter), me sautait littéralement à la figure prouvant s’il en était besoin combien la peinture est un pont entre le réel et l’imaginaire, le visible et l’invisible, la nature primitive et l’humanité…
Je n’ai pu traduire en aquarelle ce qui m’avait le plus bouleversé à travers cette vision (à peine eu le sentiment de vaguement m’en approcher), mais il est certain que si je n’avais essayé de le faire, cette image m’aurait poursuivi longtemps comme un message vital à transmettre dont l’action serait restée inachevée.
C’est en repensant bien plus tard à cette rencontre où le vert dominait, que je me suis rendu compte à quel point cette couleur peut exprimer dans la nature (sans seulement qu’on en prenne conscience au premier regard) le mystère, la spiritualité, une dimension de l'inexprimable, de la vie, autant que la multitude des autres couleurs qu’elle contient à travers chacune de ses nuances...
Revenons donc au décor de mon aventure, les feuillages de la canopée :
Si on les observe bien, on perçoit un nombre incroyable de nuances, influencées de surcroit par les valeurs nées des contrastes ombres / lumière et de la découpe des formes de chaque masse végétale bien identifiée.
Ce n’est donc pas seulement du simple jeu de quelques verts qu’il s’agit, mais d’une véritable isochromie, loin du camaïeu que l’on pourrait imaginer au premier regard !
On peut déjà remarquer avant de faire une recherche plus poussée, qu’il est très facile et rapide avec seulement deux ou trois verts différents (pourvu qu’ils s’harmonisent bien ensemble), quelques taches de ces couleurs, le respect équilibré du blanc du papier et un rehaut de graphisme au trait noir fin, de traduite la densité de la forêt, avec une réelle intensité.
Il y a mille façon de réaliser des mélanges de couleurs en aquarelle (rompus, par glacis, en mélange humide sur le papier, etc.) mais pour cette première approche des verts, nous partons de mélange rompus (c'est à dire réalisés sur la palette avant de les poser sur le papier), ce sont les premiers mélanges à savoir faire, techniquement les plus simples aussi (j'ai bien dit sur la palette - sous-entendue propre - et non de demi-godet à demi godet !!!).
Observons à partir de 3 verts tout simples (un "n°1" et deux "n°3", voir explications paragraphes plus bas), le résultat d'un tel exercice terminé :
Peu importe que la forme et l’emplacement des essences végétales ne soit pas ici très bien représentés par rapport à la réalité : ce qui compte en carnet de voyage c’est d’aller vite, de suggérer, de traduire globalement ce que l’on voit ou ressent en se limitant aux informations graphiques suffisantes permettant d’identifier le sujet (du moment qu’on reconnait l’essentiel, pas besoin d’en rajouter) !
C’est à la fin la suggestion des couleurs (si elles sont bien harmonisées), leur rapport au graphisme et les différences de valeurs qui vont créer « l’illusion » de la réalité.
Mais avant de parler « couleur » voyons quels outils utiliser :
- – Avant tout, les pinceaux de voyage : je n’en utilise que 3 (toujours les mêmes), les pinceaux à réservoir Pentel dont la pointe médium convient pour presque tous les travaux.
Il faut pour en maîtriser l’usage apprendre à s’en servir ce qui n’est pas très compliqué, j’explique cela pendant les stages, et c’est un vrai bonheur quand on sait les nettoyer tout en travaillant, les utiliser autant pour enlever du trop d’eau sur le papier que pour en apporter, effectuer des retouches ou des enlevés, jongler avec les pointes, etc., je vous assure qu'on peut avec faire du très bon travail (format "carnet de voyage" A4 maximum s'entend) !
Je rajoute que j’ai toujours un à deux jeux de ces pinceaux d’avance (d’autant plus qu’ils ne sont pas chers) car ils peuvent parfois se boucher ou se perdre ce qui est fort embêtant en voyage (cela permet aussi d’en avoir en rechange sous la main lorsqu’après un an ou deux d’usage intensif ils finissent par s’user, la pointe s’émoussant naturellement comme pour tout pinceau).
- – Un stylo feutre fin noir encre à micro pigments indélébiles pour les rehauts (dessin en fin de travail après séchage des couleurs) de type « Micron 0,3 », ou « Artline 0,2 », ou « Pilot V Ball 0,5 »
- - Enfin les verts, dont voici quelques secrets (étant bien entendu qu’ils sont considérés ici pour des mélanges rompus) :
A - Concernant les verts une chose est certaine, j’en emporte toujours plusieurs en partant en voyage, adaptés chaque fois à la destination voulue.
Mais parmi eux, on retrouve systématiquement deux ou trois verts de base qui ne changent jamais de palette en palette, ce sont : l’or vert, le vert de Hooker et vert Winsor bleu, tous les trois de Winsor et Newton.
Je précise que vous pouvez directement commander (en vous recommandant d’Alain MARC, car je fais toujours remonter mes tests et essais pour améliorer sans cesse les produits) les pinceaux, palettes et tous ces verts pour les avoir dans un très rapide délai et sans perdre du temps à les chercher dans un magasin (ainsi que les autres couleurs que je recommande) chez Aquarelle et pinceaux, un petit site dynamique et familial moins puissant que certains géants du web, mais qui a des promos tout aussi intéressantes, très sympa, et qui mérite d’être encouragé car toujours à votre écoute, et surtout uniquement spécialisé dans les produits pour l’aquarelle (n’oubliez pas de le faire de ma part : plus d’attention encore sera accordée à votre commande, car les responsables du site connaissent mes mélanges de prédilection, ceux que je réussis à tous les coups, et que j’enseigne dans mes stages et cours).
B – le test des couleurs : avant tout, quand vous déballez vos couleurs, faites un nuancier en collant les étiquettes sur une feuille identique à votre papier de travail habituel en créant juste au-dessus un dégradé de la couleur que vous venez de déballer comme dans l’exemple ci-dessous :
Attention, message à l’intention de mes élèves et stagiaires : quand vous réalisez vos nuanciers adoptez les formats papier / échantillons que je vous ai indiqués en niveau 1 et disposez les échantillons sur le papier tels que les couleurs seront ensuite disposées dans la palette, c’est-à-dire dans l’ordre d’associations, complémentarités et de réussite des mélanges (voir les stages aquarelle du Jura Oriental pour le « niveau 1 » : tous les secrets permettant d’avoir des couleurs « qui chantent », splendides et lumineuses).
…Et n’oubliez pas que vous devez apprendre par cœur les couleurs que vous utilisez !
C – Le principe du mélange des verts, jaune + bleu :
Il se fait comme toujours en aquarelle à partir de la couleur la plus claire (selon la méthode de contrôle du mélange qui permet de n’en rater aucun – voir « niveau 1 » idem), mais il faut au préalable savoir parfaitement réussir un vert donné à partir d’un jaune et d’un bleu, c’est la base même de la connaissance des verts (que je nomme justement « bases » une fois les mélanges faits), qu’on expérimente donc en « niveau 1 » lorsqu’on étudie les variations chromatiques autour des binaires et leurs variantes en intermédiaires.
Essayons-en 2 de très simples (les résultats étant « bases vert mélanges 1 et 1A ») qui donnent des teintes différentes (nous en apprenons au moins 4 ou 5 en « niveau 1 ») applicables à une grande catégorie d’arbres (feuillus surtout) et concernant toutes leurs zones ensoleillées (côté lumière).
Ces teintes obtenues pas mélange d’un jaune et d’un bleu sont des « bases » de couleurs auxquelles nous donnons pour les différentier un nom générique fait du chiffre 1 (symbolisant « vert de pleine lumière ») et d’une lettre majuscule choisie dans l’ordre alphabétique selon l’importance et l’usage habituel du vert obtenu.
La maîtrise de ces « bases mélanges » correspondant aux zones éclairées des végétaux (ainsi désignées par le chiffre 1 + une lettre) n’est pas négligeable car c’est à partir de chacune d’elles que s’obtiendra par l’apport ultérieur d’une nouvelle couleur, le vert de la même essence végétale cette fois pour ses ombres (ombres propres), verts que nous désignerons par le chiffre 3 et la même lettre que la base verte de départ (soit « base vert mélange 3 » pour l’ombre de la « base vert mélange 1 », et « base vert mélange 3A » pour l’ombre de la « base vert mélange 1A », qui est le mélange gris-vert fort intéressant ci-dessous).
Le mélange personnel de la « base campanule » est l’apport ultérieur de la nouvelle couleur à rajouter aux verts « n°1 » (ceux des zones à la lumière) pour obtenir les « n°3 » (ceux de l’ombre).
La préparation de la « base campanule », très simple à réaliser, s’apprend en « niveau 1 », tout aquarelliste devrait la connaître parfaitement.
Ne croyez pas que ce soit difficile à comprendre et appliquer : c’est au contraire très facile car basé sur des procédés mnémotechniques qu’il est impossible d’oublier une fois intégrés. Les apprendre fait non seulement gagner énormément de temps sur le motif, mais donne aussi une unité au travail obtenu tout en lui conservant sa vivacité et sa richesse chromatique.
D) - Les mélanges de verts « élaborés » à partir des verts de la palette :
- Pourquoi me direz-vous, avoir des verts tout prêts qui encombrent sa palette, puisqu’on peut les obtenir presque tous par mélange des deux primaires jaune et bleue, dans leurs différentes variantes aquarelle ?
Tout simplement pour gagner encore plus de temps sur le motif, obtenir des nuances plus subtiles, raffinées, plus fidèles aux effets de lumière de la réalité, et mieux adaptées à votre inspiration pour la créativité !
Mais attention, il faut si on veut avoir de magnifiques résultats, bien savoir ceci :
- Ne jamais utiliser pur un vert de la palette (vert du commerce « tout fait »), mais toujours le nuancer par une autre couleur ou un autre vert,
- connaître et savoir parfaitement appliquer les mélanges de base à partir des verts et des bleus étudiés en "niveau 1",
- ne pas s’embarrasser de verts inutiles, par exemple 6 verts différents pour les végétaux de l’Amazonie est largement suffisant, voir lesquels j’ai choisis ci-dessous :
Voici enfin l’un des nombreux mélanges de verts plus subtils destinés aux ombres (série des « mélanges n°3 », il s’agit de la base verte mélange n°3D) pour terminer cette première approche des couleurs avec les verts en mélanges rompus (nous verrons les autres types de mélanges une autre fois, et n’oubliez pas de les commander de ma part à Aquarelle et pinceaux, super promos en ce moment !) :
C’est un très beau vert pour (par exemple), réaliser les ombres des ormes et saules argentés qui se trouvent sur les rives de nombreuses rivières européennes…
Si cette première approche des couleurs avec ces exemples de verts vous a plu, je vous propose dans de futurs articles, avec une nouvelle aventure magnifique (vraiment, vous verrez !), d'aborder la nature des bleus ?
Si oui, ce ne sera pas avant les quelques semaines que je vais à présent consacrer aux stages aquarelle d'été du Jura Oriental...
Alors en attendant, profitez bien de votre été que je vous souhaite radieux, et essayez d'appliquer sur le motif les recommandations de cet article en l'adaptant aux sujets que vous choisirez, et si ça marche bien vous me raconterez, vous me ferez part de vos essais ?
Les nouveaux bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton (1 ère partie)
Déjà la rentrée depuis quelques jours, et c’est avec un grand nombre de nouveautés préparées tout au long de l’été pour vous, que j’ai le plaisir de vous retrouver !
Effectivement, je n’avais pas disparu, et ce blog n’était pas abandonné : au contraire, si l’été fut pour moi chargé au point de n’avoir pas eu une minute pour vous donner plus de nouvelles, c’est pour vous que je travaillais (outre les semaines de stages très intenses que j’animais), que je voyageais, expérimentais, explorais, découvrais, inventais…
Voici le début d’une série d’articles nouveaux qui j’espère, vont vous apporter de véritables moments d’évasion, de nouvelles sources d’inspiration, et des informations techniques précises au service de votre créativité.
Souvent dans la continuité des précédents billets, parfois à la découverte des derniers produits proposés par les fabricants.
Ce sera à travers le partage de petites (ou plus grandes) aventures « aquarellées », en partant du minimum de matériel et de la plus grande liberté d’exécution possible.
Ils ont pour but de rendre passionnant et inédit votre désir d’utiliser l’aquarelle légère pour enrichir vos voyages, vos randonnées, ou tout simplement vos soirées d’hiver quand vous vous évaderez encore sans bouger de chez vous tout en parcourant ce journal en ligne.
Aujourd’hui, c’est à la découverte des nouveaux bâtonnets d’aquarelle solide et des aquarelles en marqueur du fabriquant Winsor et Newton, que je vous invite : je vous emmène en randonnée VTT dans les Grands Causses pour effectuer le premier test de ces nouveaux outils.
Ils m’ont permis de réaliser en un temps record ce croquis aquarellé d’un paysage immense, rapidement terminé à l’aquarelle avec les demi godets de ma petite boite de voyage.
Concernant ce croquis aquarellé des Gorges du Tarn, il est au format A4 sur papier à grain léger (160 gr) « Paper Touch » Clairefontaine, pour un temps de réalisation d’environ ½ h.
Outre l’essai des bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton, mon objectif était de réaliser le croquis aquarellé simplifié de ce paysage complexe, en privilégiant le graphisme sur la couleur. Il s’agit d’une vue des falaises du Causse Méjean et des Gorges du Tarn depuis la corniche orientale du Causse de Sauveterre, un endroit particulièrement grandiose et sauvage dont j’ai voulu accentuer l’aspect « graphique » par les rehauts au marqueur aquarelle bleu, ce qui donne au dessin plus de nervosité et en accentue la dynamique.
Résultat : travail correspondant aux objectifs avec d’intéressants effets liés aux sticks, mais sans aspect « fusant » du feutre aquarelle, qui, immédiatement absorbé par le papier ne réagit pas à l’action ultérieure de l’eau (celui-ci présentant l’apparence avec ce type de papier d’un feutre indélébile « traditionnel »).
Ce dernier outil se comporte très différemment avec d’autres types de papier (en particulier les papiers satinés peu absorbants) ce qui en fait également un outil très polyvalent et créatif.
Quant à ces nouveaux outils Winsor et Newton, leur légèreté, leur fonctionnalité, leurs possibilités créatives sont si bien adaptées à l’exercice que je m’étais fixé, que j’ai décidé de les incorporer à mon matériel habituel de voyage, et de les emporter dans mon sac de parapente pour les essayer de façon plus élaborée lors de la prochaine sortie picturale que je vous ferai partager.
Je les ai dans le cas présent utilisés sur du papier pour feutre et peinture à l’eau tout à fait ordinaire, mais Winsor et Newton a développé 3 nouveaux blocs papier à spirale spécialement destinés à l’usage des feutres (qui doivent à mon avis bien mieux réagir sur ce papier-là, que sur celui que j’avais utilisé pour mon essai).
Voici donc leurs principales caractéristiques, en commençant aujourd’hui par les bâtonnets d’aquarelle solide (nous verrons les marqueurs aquarelle dans le prochain article) :
1) - Les bâtonnets d’aquarelle solide : Hydrosolubles, ce sont des bâtonnets de section carrée de 6 cm de long à l’aspect velouté, très agréables à manipuler. Ils se déclinent en 48 couleurs lumineuses formulées avec des pigments extra-fins, on y retrouve toutes celles que je conseille dans mes stages et mes cours. Les bâtonnets d’aquarelle solide offrent de nombreuses possibilités créatives et techniques.
Voici leur aspect posés à sec sur le papier (crayonnage tranche angle et surface latérale du stick, avec 3 couleurs proches des primaires (Rouge Winsor foncé, Nuance jaune de cadmium et Bleu Winsor nuance rouge), et recouverts deux à deux à sec également :
Et après humidification à l’eau claire (avec pinceau à réservoir d’eau Pentel) :
Leur premier intérêt étant de pouvoir dessiner directement avec la couleur sur le papier sec ou humide (on peut même obtenir des traits fins avec les angles de la section carrée). La gestuelle qui s’ensuit procure un sentiment de liberté tout à fait particulier, aussi agréable en extérieur qu’en atelier.
L’un des avantages qu’ils peuvent présenter dans le cadre d’une utilisation en voyage lorsqu’un séchage « normal » du papier est impossible (température élevée ou temps d’exécution trop court pour terminer son aquarelle), - ceci à condition d’avoir une entière maîtrise et connaissance du produit -, est de pouvoir terminer ultérieurement son dessin sans se soucier sur le motif des problèmes d’eau : celui-ci pourra être humidifié longtemps après sans la moindre dégradation de son travail entre-temps !
Voici un test sur papier aquarelle à grain fin (format 12 x 20 cm avec ces mêmes trois couleurs d‘essai) dans lequel je me suis servi des bâtonnets aquarelle pour réaliser les sous-couches du motif, créer des effets de matière en utilisant le grain du papier, et que j’ai terminé en rehauts à la plume et à l’aquarelle.
Il s’agit de la nuit tombante sur Nampan, un village sur pilotis en bordure du lac Inle en Birmanie. Je me suis servi d’une photo prise lors de notre stage carnet de voyage là-bas d’il y a 3 ans. Au moment où j’ai pris la photo il était tard, et nous n’avions pas eu le temps de peindre sur place cette image inoubliable d’un village paisible que la pénombre commençait d’envelopper sur fond de montagnes bleutées, entre la lumière encore bien présente dans le ciel et celle de l’eau qui le reflétait.
Seule, la grande pagode d’or, paraissait irradier les derniers rayons du soleil déjà couché.
De la fumée s’échappant d’invisibles maisons se mélangeait à la brume du soir, et ce moment magique n’était troublé que par le passage de quelques pirogues attardées : je m’étais juré réaliser un jour l’aquarelle de cet instant…
2) - Après humidification à l’eau claire avec les pinceau à réservoir d’eau (attention l’extrême concentration des pigments et leur vivacité à ce stade peut donner un aspect « criard » au motif, ce qui m’a amené à le délaver à grande eau pour passer à l’étape suivante).
En conclusion :
- Outil polyvalent pour dessiner et peindre à l’eau, permet de gagner un temps fou pour ébaucher ses motifs lorsqu’on en maîtrise bien le maniement (c‘est non négligeable en carnet de voyage),
- Spécialement formulé pour être utilisé sec et ensuite mouillé, à tout moment, pour un maximum de commodité,
- Léger et fonctionnel pour un usage créatif en carnet de voyage,
- Fortement pigmenté et résistant à la lumière,
- Parfait pour une utilisation en atelier, à l'extérieur, ou même en voyage, (mais il vaut mieux privilégier des formats assez grands si on veut bien exploiter le produit et en tirer les plus intéressantes possibilités),
- Formulé à partir des mêmes pigments de qualité supérieure que les tubes et les godets d'aquarelle professionnelle (donc intéressant pour certaines retouches),
- Toutes les couleurs peuvent être mélangées avec des aquarelles traditionnelles,
- Compatible avec d'autres couleurs utilisables à sec, ainsi qu'avec l'ensemble des médiums pour aquarelle Winsor & Newton,
- Bâtonnets disponibles en 48 couleurs
NUANCIER
Si cet article vous a plu, je vous emmènerai jusqu’à un adorable village à travers une balade aérienne plutôt originale lors du prochain article, nous essaierons alors ces bâtonnets et marqueurs aquarelle dans de nouvelles conditions…
Enfin pour terminerpetite boite de voyage "Field Box" Winsor et Newton : http://www.aquarelleetpinceaux.com/ je vous recommande comme principal fournisseur (pensez à commander de ma part) le spécialiste de l'aquarelle (où vous trouverez mon excellente
Les nouveaux bâtonnets et marqueurs aquarelle Winsor et Newton (2 ème partie)
Pour faire suite à l’article précédent et aller un peu plus loin dans l’usage de ces outils du fabriquant Winsor et Newton, je vous emmène aujourd’hui par la voie des airs dans un charmant petit village, où nous réaliserons très rapidement avec ces fameux outils, deux nouvelles aquarelles de voyage…
Pour bien profiter de cette vidéo visionnez-la en grand écran (petit rectangle en bas à droite). Si la vidéo saccade ou se charge mal démarrez-la puis arrêtez sa lecture pour la laisser se charger dans la barre de lecture avant de la lancer définitivement. Si malgré tout cela ne marche pas allez directement la voir dans Youtube.
C’est la fontaine-lavoir qui en sera le sujet, sous forme d’aquarelle rehaussée puis de croquis aquarellé sur papier mouillé cette fois (deux versions différentes du même sujet avec peinture aux doigts pour le deuxième motif), en explorant davantage les possibilités parmi les plus intéressantes de ces bâtonnets d’aquarelle solide et marqueurs aquarelle Winsor et Newton.
Nous avons vu la semaine dernière dans les Gorges du Tarn sur papier sec (à grain léger « Paper Touch » Clairefontaine au format A4), combien il était facile avec ces mêmes outils de réaliser le croquis aquarellé d’un vaste et complexe paysage en un temps record.
BÂTONNETS AQUARELLE SOLIDE WINSOR et NEWTON
Je vous rappelle d’abord les essais des bâtonnets aquarelle W-N passées à sec sur le papier avec trois couleurs test (rouge Winsor foncé, nuance jaune de cadmium et bleu Winsor nuance rouge) puis mouillées ensuite (au pinceau à réservoir d’eau Pentel).
Résultat de ce test des bâtonnets aquarelle utilisés en outils graphiques (pour réaliser des traits diluables) :
Nous avions apprécié dans le précédent article de pouvoir dessiner directement et avec une grande liberté en ayant la possibilité de reprendre ultérieurement ce dessin à l’eau pure ou directement à l’aquarelle pour terminer notre sujet en tonalités pastel ou plus vives…
Résultat du test sur Montval 300 g mouillé (grain fin) de ces trois couleurs (rouge Winsor foncé, nuance jaune de cadmium et bleu Winsor nuance rouge) en bâtonnets aquarelle W-N :
- - sur papier mouillé (couleur en fond sur l’image ci-dessus, qui a largement fusée),
- – sur travail précédent papier semi-humide (par graphisme réalisé par-dessus puis dilué en partie par atténuation au doigt : à remarquer la quasi absence de cerne au séchage)
Le test sur papier Montval (300 gr grain fin) très mouillé de ces bâtonnets permet de voir la différence de comportement entre les bâtonnets et les marqueurs : les bâtonnets vont se fondre et fuser dans l’eau avec un léger temps de latence, ils pourront directement être étalés aux doigts pour obtenir des effets et mélanges en demi-teinte (attention, bien maîtriser le degré d’humidification du papier pour obtenir les effets souhaités).
LES MARQUEURS AQUARELLE WINSOR et NEWTON
NUANCIER DES MARQEURS AQUARELLE W-N
Il est plus difficile d’obtenir des effets fusants avec les marqueurs sur un papier complétement mouillé, sauf s’ils sont neufs et encore pour un temps très court (si non la couleur ne sort pas car c’est l’eau du papier qui, en imbibant la pointe, empêche la couleur de sortir).
Résultat du test sur Montval 300 g mouillé (grain fin) de ces trois couleurs (Nuance rouge de cadmium, Nuance jaune de cadmium et bleu moyen) en marqueurs aquarelle W-N : sur papier très mouillé la coloration est très faible car les pointes des marqueurs s’imbibent rapidement de l’eau du papier qui bloque l’arrivée de la couleur contenue dans le marqueur.
La fontaine-lavoir de St-Grégoire (1er exercice de la vidéo) en aquarelle rehaussée aux marqueurs aquarelle Winsor et Newton passés sur papier mouillé retravaillé au pinceau à réservoir à l’eau claire et à l’aquarelle (sur papier spécial pour marqueurs aquarelle Winsor et Newton), finitions au feutre indélébile noir fin après séchage.
Résultats plus intéressants sur papier humide à semi – humide (voir deuxième exercice de la vidéo ci-dessus) où la couleur du marqueur se diffuse en partie et peut immédiatement être retravaillée (comme avec les bâtonnets mais en plus fluide) :
La fontaine-lavoir de St-Grégoire (2ème exercice de la vidéo) en croquis aquarellé aux marqueurs aquarelle Winsor et Newton passés sur croquis préalable semi-humide (croquis préalable réalisé sur papier sec au feutre fin indélébile noir) puis retravaillé au doigt à l’eau claire et au pinceau à réservoir à l’aquarelle (sur papier spécial pour marqueurs aquarelle Winsor et Newton toujours).
Il est à noter pour les randonnées en montagne (avec fort dénivelé dans la journée) d’intéressantes possibilités à l’analyse de mon expérience ici : dans le cas du premier exercice de la vidéo de cet article, mes marqueurs ayant subi la décompression – compression liées à ma prise d’altitude puis retour à la pression normale lors de mon atterrissage (une prise d'altitude de moins de 1500 m suffit pour créer cette différence de pression, mais elle est beaucoup plus importante à partie de 2500 m) se sont mis à fuser largement au contact de l’eau, créant les jolis effets jaunes, rouges et oranges des fleurs.
Mais il vaut mieux si on veut travailler en humide avec les marqueurs en restant à la même altitude, attendre que le papier soit humide (sans plus) pour avoir un effet légèrement fusant et surtout ne décolorant pas la pointe des marqueurs.
Par contre, humidifier au pinceau ou au doigt les traits des marqueurs passés sur papier sec (de bonne qualité et plutôt satiné) immédiatement après le dessin tant que ces traits sont encore humides, permet d’obtenir des effets très intéressants (Winsor et Newton a d’ailleurs développé 3 blocs papier à spirale spécialement destinés à cet usage concernant ces marqueurs).
Les marqueurs aquarelle en conclusion :
- Outil pour dessiner et peindre à l’eau un peu plus délicat à manier que les bâtonnets, mais pour un usage complémentaire, permet plus de « nervosité » dans ses motifs (le choix entre 2 pointes de forme et taille différente permet une grande latitude de traits),
- Intéressants effets en utilisation à sec puis humidification immédiate (ou peinture à l’aquarelle) sans laisser sécher le marqueur,
- Possibilité de pages créatives en carnet de voyage en utilisant comme support le papier spécial pour marqueurs aquarelle Winsor et Newton,
- Fortement pigmenté et résistant à la lumière,
- Parfait pour une utilisation en atelier, à l'extérieur, ou même en voyage, (mais il vaut mieux privilégier des formats assez grands si on veut bien exploiter le produit et en tirer les plus intéressantes possibilités),
- Toutes les couleurs peuvent être mélangées avec des aquarelles traditionnelles,
- Compatible avec d'autres couleurs, ainsi qu'avec l'ensemble des médiums pour aquarelle Winsor & Newton,
- Marqueurs disponibles en 36 couleurs
Concernant votre matériel et fournitures d'aquarelle, je vous recommande comme principal fournisseur (pensez à commander de ma part) le spécialiste de l'aquarelle (où vous trouverez mon excellente petite boite de voyage "Field Box" Winsor et Newton) : http://www.aquarelleetpinceaux.com/
Comme cet article fait partie des nouveaux billets didactiques d’Aquarelle-en-voyage.com, (plus encore la vidéo qui les accompagne), mais si cette série vous plait (voir les précédents) n’hésitez pas à me le dire dans les commentaires ci-dessous (que je validerai avant publication), vos avis et opinions étant très importants si vous voulez que j'en améliore encore le contenu et l’esprit.
Dites-moi aussi qu'est-ce que vous aimeriez voir dans ce blog, quelles idées auxquelles je n'aurais pas pensées que vous aimeriez y voir développées ?
!
Exposition de Jackie Gaullier
Si vous êtes à Paris en ce moment, ne ratez surtout pas (avant qu’elle ne se termine dans cinq jours seulement), l’exposition de Jackie Gaullier qui présente des toiles splendides au 72 rue François Miron Paris 4ème jusqu’au 04/10/2014 (exposition partagée avec Aniko sculptrice).
Allez voir cette exposition, découvrez sa vision profonde et intimiste du monde, et essayez de rencontrer Jackie qui est une personne de grande valeur.
Je vous laisse découvrir quelques-unes de ses toiles avec leur fascinant clair-obscur (…certains effets font penser à Rembrandt), allez les voir sur place ainsi que toutes les autres, souhaitons-lui toute la réussite et le succès qu’elle mérite !
Réussir ses vacances culturelles
Comment réussir ses vacances culturelles ?
Souvent classées après les vacances balnéaires ou les vacances sportives, les vacances culturelles n'attirent pas la plupart des voyageurs, mais seulement les passionnés d'histoire, d'art ou d'évènements culturels. Mais comment les rendre très intéressantes et agréables, en d'autre terme, comment réussir ses vacances culturelles ?
Bien choisir sa destination
Même si chaque pays du monde est unique et a sa propre culture et histoire, certains pays sont à privilégier pour passer ses vacances culturelles. Au sommet du podium, Rome, la capitale d'Italie qui doit sa notoriété grâce à son histoire. Étant autrefois une ville des plus puissantes, Rome abrite des monuments et édifices qui vous suscitent l'admiration. Parmi cela, il y a le Colysée, la fontaine de Trévi, le Panthéon et les marches espagnoles.
Paris, la ville de France, est aussi une des destinations phares pour passer ses vacances culturelles non seulement à cause de son point culminant, la Tour Eiffel, mais aussi en raison de ses grandes structures avec des ornements d'exceptions telles que la cathédrale Notre Dame, la basilique du Sacré-Coeur, le Louvre et le musée d'Orsay. Ne serait-ce que de flâner le long de la Seine, vous aurez un rappel de la vie de l'époque.
Voyager également en Chine, plus précisément dans sa capitale, Pékin, pour de magnifiques vacances culturelles. Pékin a su se démarquer des autres villes de la Chine grâce à son plan de rues fait au 13e siècle par Kublai Khan qui évoque pleine d'histoire. En vous promenant sur la place de Tiananmen, le mémorial aux Héros du Peuple, le mausolée de Mao Tsétoung et le Palais de la ville Interdite vous fascineront.
Pratiquer les activités culturelles inhabituelles
Souvent, qui dit activité culturelle en vacances, dit visite du musée ou similaire... Il n'y a rien de mal à visiter un musée, d'ailleurs on peut y découvrir beaucoup de choses surprenantes, mais pour que les vacances culturelles soient bien réussies, il faut oser pratiquer d'autres activités culturelles inhabituelles telles que l'aquarelle. Il est vrai qu'il faut une connaissance particulière pour en réaliser une, mais n'est-il pas mieux de peindre vous-même les paysages qui vous impressionnent lors de votre voyage ?
Le voyage du bleu (premier billet).
Dans la série des nouveaux articles de ce blog destinés à élargir nos possibilités d’aquarellistes de voyage avec un matériel très léger, et en conditions d’exécution rapide sur le terrain, voici le début d’une première étude consacrée aux couleurs, en commençant par les bleus.
« Contre-jour sur le château de la Calahorra », lavis bleu, pochade directe (sans dessin préalable) réalisée en 15 mn lors d’un voyage en Andalousie.à partir de bleu indigo, outremer et indanthrène. J’étais saisi par la beauté froide, fugace, immatérielle, intemporelle, de ces effets de lumière plongeant dans une ombre commune l’évocation d’une existence « a-distanciée » de la vie des hommes, l’ancien château mauresque et la ville catholique plus récente née de la Reconquête, qui paraissaient liés à jamais par un destin commun indifférent aux affres de l’histoire…
« Le Bleu est le chemin de l'infini, où la réalité devient rêve. Entrer dans cette couleur revient, telle Alice, à passer de l'autre coté du miroir, c'est à dire au Pays des Merveilles. Le Bleu foncé symbolise le rêve, on passe alors du jour à la nuit, et de la conscience à l'inconscient. Le Bleu est le domaine de l'irréel, et il aplanit les contradictions et les alternances (par exemple jour/nuit) qui rythment notre vie. Mais cette couleur n'appartient pas à notre monde, elle évoque une idée d'éternité tranquille et méprisante, donc inhumaine. » (La symbolique du bleu, Pagan Guild)
Mais revenons-en aux bleus à notre disposition, pour y choisir ceux de notre palette : les qualités que nous demandons à nos couleurs étant d’être nécessairement aussi efficaces (et si possible plus réactives) que celles des couleurs que nous utilisons à partir de tubes à l’atelier (ou sur le motif dans le cadre d’un travail plus « posé » et « confortable »). Le choix de ces bleus se fera non seulement en fonction du type de voyage prévu et d’aquarelles envisagées, mais aussi en fonction de la nature spécifique des pigments utilisés, des résultats obtenus lors de leurs mélanges, de leur réaction au séchage, des possibilités éventuelles de reprises, etc.
Voici le nuancier que j’ai réalisé pour vous des bleus les plus courants que nous pouvons utiliser en carnet de voyage. C’est un nuancier dans lequel vous pourrez choisir ceux qui vous plaisent le plus en les adaptant à votre palette.
Nuancier qu’il vous sera également indispensable de réaliser à réception de vos propres couleurs lorsque vous les placerez dans votre palette afin de mémoriser leur emplacement et la nature exacte de leur teinte (chaque palette devrait d’ailleurs avoir le nuancier de l’ensemble des couleurs qui la compose).
Je vous conseille personnellement d’avoir au moins trois ou quatre bleus : un céruléum, un outremer (ou cobalt) et un phtalo (ou bleu Winsor nuance vert) + option très utile : un turquoise (ou manganèse), en privilégiant les bleus transparents et intenses.
Mon nuancier est classé non par fabriquant mais des bleus les plus opaques aux plus transparents, et des bleus qui précipitent le plus (granuleux) aux plus teintants (attention plus une couleur est teintante plus elle est en principe transparente – et donc lumineuse -, mais difficile à corriger après une erreur sur le papier).
Je n’ai pas tenu compte dans mon classement des notions mêmes de luminosité, tonalité, saturation : elles sautent aux yeux en observant tout simplement ce nuancier !
Toutes ces couleurs sont distribuées par www.aquarelleetpinceaux.com (vous pouvez les commander de la part d’Alain MARC, cela contribuera à en élargir encore le choix, puisque les tests que je réalise pour "aquarelle et pinceaux" nous permettent de cibler les meilleurs produits et de vous faire profiter directement et indirectement du résultat de ces essais)..
Cette étude des bleus (bien que parcellaire et forcément subjective) se poursuivra à travers plusieurs articles pour en confronter ses nuances les plus courantes à différents bleus spécifiques (communs ou très rares), rencontrés dans la nature et dans certaines constructions humaines…
C’est dans cette gamme de bleus que vous choisirez ceux qui vous conviendront le mieux en n’oubliant pas que le secret des plus beaux mélanges passe par une connaissance approfondie des couleurs, de leur interaction, d’une expérience sans cesse renouvelée de leur maniement et étude d’effets.
De même, une aquarelle née de la seule intuition picturale basée sur l’émotion de l’instant (aussi spontanée soit-elle), ne peut rivaliser avec le résultat d’un travail comparable tout aussi spontané, mais fruit de nombreuses réflexions préalables et résultat d’exercices innombrables où cette connaissance s’acquiert dans l’exigence et la rigueur, pour mieux libérer un jour l’expression créative exempte de toute limite technique ou blocage mental…
Il ne s’agit pas pour moi de développer ici une analyse exhaustive de tous les bleus, mais à partir d’un choix de bleus mis à disposition par mon fournisseur de couleurs (je vous le recommande, dites-le-lui quand vous lui commanderez vos couleurs !), de découvrir lesquels seront les mieux appropriés à la représentation ou à l’interprétation de telle ou telle atmosphère où le bleu joue un rôle majeur.
Exprimer l’âme d’une chose, celle d’un lieu où cette couleur est omniprésente, passe avant même de peindre par la réponse aux questions suivantes :
- quel bleu pour quel usage, et quel résultat dans le cadre de tel ou tel mélange lors d’un travail sur le motif spontané, simple et sans artifice?
- Comment traduire le plus rapidement possible la perception de cette couleur et l’émotion qu’elle nous procure selon les choses et les lieux qui y sont assimilés ?
Les réponses à ces questions, outre la connaissance de nos couleurs et de leurs caractéristiques ne sera possible qu’en tenant compte des étapes à respecter tant dans l’analyse du motif que dans le processus de réalisation, pour mieux se libérer ensuite des contraintes d’élaboration et approcher au plus près du magnétisme de cette couleur.
Dès le prochain billet, pour découvrir le premier des lieux rares où nous allons essayer de capter ce mystère des bleus, je vous inviterai à me rejoindre dans un endroit magique et envoûtant nommé la Source bleue.
Vous serez comme moi fasciné (e) par ses eaux limpides jaillissant des flancs de la montagne sur les rives du très beau lac de Saint-Point en Jura Oriental.
Elles font de cette fontaine naturelle aux merveilleuses couleurs (allant d’un bleu de cobalt profond à un turquoise clair se fondant en subtiles nuances vertes), la plus vivante et insaisissable palette des sources féériques…
Voici la Source bleue aux incroyables couleurs telle que nous la peindrons très bientôt à travers la recherche de ses bleus les plus subtils, détenteurs de l’esprit même qui se dégage de ce lieu…
Il faut dire que chaque ondoiement, chaque bruissement de l’eau s’écoulant de sa vasque naturelle nous redit la belle légende qui lui est attachée : au 12ème siècle, le sire Amaury de Joux que l’on croyait mort en croisade, revint au château après cinq ans d'absence.
Son épouse Berthe qui le croyait mort au combat, avait recueilli le chevalier Aimé de Montfaucon son ami d’enfance qu’elle soignait depuis qu’il était rentré blessé de Terre Sainte un an plus tôt, ce dernier pensant lui aussi qu’Amory de Joux ne reviendrait plus…
La colère du sire fut terrible : il mit à mort Aimé, et enferma l’infidèle dans un cachot minuscule depuis lequel elle pouvait voir le gibet où était pendu son amant.
Inconsolable, Berthe aurait tant pleuré que les larmes coulant de ses beaux yeux bleus finirent par rejoindre les eaux de la source qu’elles auraient colorées des mille nuances de cette céleste couleur.
C’est non loin d’ici, à l’abbaye de Montbenoît, que Berthe se retira à la mort d’Amauri. Elle y mourut à l'âge de 60 ans.
En illustration sonore de la légende de la source bleue...
Le château de Joux, chef-d’œuvre de l’art militaire dans son romantique paysage, mais si terrible par ses geôles où tant de larmes ont coulées…
Des sonorités remontées jusqu'au nord au temps des croisades, par les échanges entre trouvères et troubadours...
J’avais réalisé de la Source bleue il y a quelques années une petite aquarelle pour laquelle je n’avais pratiquement pas utilisé de bleu : de l’endroit où j’étais et à l’heure où je l’avais réalisée la lumière du jour n’était pas assez forte pour en dégager les mystérieuses couleurs. Nous verrons donc dans le prochain article, qu’il est possible d’en donner une toute autre vision…
Un mélange sommaire entre deux bleus très « ordinaires » (de cobalt et outremer) avec de l’auréoline Winsor et Newton sous la forme d’une simple tache donne déjà une première idée des possibilités qui nous sont offertes avec les bleus (mais nous verrons bientôt qu’il est possible de réaliser des nuances bien plus raffinées que celles-là)…
Le voyage du bleu : la Source bleue
Lorsque je demande à l’une ou l’un de mes collègues aquarellistes pourquoi elle ou il privilégie dans sa palette telle ou telle couleur, elle ou il est souvent bien incapable de me l’expliquer : c’est me répond-on question d’habitude et de goût personnel, d’affinité particulière avec ses couleurs parce qu’on réussit mieux ses effets avec (mais sans savoir exactement pourquoi), ou même quelquefois par « effet de mode », de publicité, ou parce que son fournisseur habituel est tributaire de telle marque ou de telle autre…
Hors, la réponse à cette question est capitale si l’on veut obtenir des résultats encore meilleurs, et aborder des problématiques nouvelles aptes à élargir notre créativité, à mieux nous épanouir dans ce qui nous pousse à nous exprimer dans un domaine particulier de l’aquarelle plutôt qu’un autre (il devrait en être de même pour toutes les autres techniques artistiques utilisant la couleur) !
En réalité, il faut savoir qu’une même couleur ne réagira pas sur un papier identique d’un fabricant à l’autre, qu’une couleur bien précise du même fabriquant ne réagira pas non plus de la même façon selon la nature du papier qui la reçoit (avec une même préparation palette et une dépose papier identique), que des couleurs du même fabriquant, mais aux nuances proches dans la même gamme colorée (les bleus par exemple et bien qu’ils soient légèrement différents sur le nuancier), pourront rendre (pures ou en mélange et selon la concentration pigmentaire de leur préparation) des effets visuels ou optiques sensiblement identiques à l’œil sur des papiers différents alors qu’elles sont différentiées sur le nuancier, etc.
À cette problématique de base se rajoute celle des qualités pigmentaires des couleurs (capitales pour toute réussite en aquarelle – mais pas seulement - en termes de luminosité, de vibration et d’atmosphère) : limpidité, vivacité, fraîcheur, brillance, transparence, intensité, etc.
L'une des vidéos que l'on peut trouver sur Internet, de l'impressionnante plongée de la Source Bleue...
Enfin, pour terminer ce deuxième billet consacré au bleu, je voudrais partager avec vous ce très beau passage du livre de Thierry Lenain, "Loin des yeux près du cœur", 1997, Ed Nathan "Les couleurs pour un aveugle" :
"…ça la troublait que je ne connaisse pas les couleurs. Je lui avais pourtant affirmé que ce n'était pas grave, que ça m'empêchait ni de vivre, ni d'aimer... Elle tenait pourtant à me les apprendre.
Alors il y eut le jaune comme le soleil qui chauffe sur la peau, le vert comme le parfum de l'herbe mouillée le matin, le bleu comme l'océan quand tu es devant.
"Tu t'es déjà tenu devant l'océan, pour écouter les vagues et sentir le vent sur ton visage ? M’avait-elle demandé. Eh bien le bleu, c'est comme ça."
Et elle le répétait inlassablement: ça, c'est jaune comme le soleil qui chauffe la peau, ça vert comme le parfum de l'herbe mouillée le matin, et ça bleu comme l'océan quand tu es devant.
C'étaient nos couleurs. Les couleurs de notre amour. " …
Sur la route, dans le Voyage du bleu...
Nous continuons notre voyage à la découverte du bleu, aujourd'hui, intermède sur les routes du sud de l'Europe...
Couleur chargée de symboles que nous allons utiliser dans nos prochaines étapes, à travers la pratique d'une aquarelle simple et facile d'approche, accessible à tous : celle que j'enseigne depuis de nombreuses décennies .
Nous continuons notre voyage à la découverte du bleu, aujourd'hui, intermède sur les routes du sud de l'Europe... Couleur chargée de symboles que nous allons utiliser dans nos prochaines étapes, à travers la pratique d'une aquarelle simple et facile d'approche, accessible à tous : celle que j'enseigne depuis de nombreuses décennies .
Sur la route, dans le Voyage du bleu...
Me voici en route pour le « pays du bleu » dans un périple en voiture de plusieurs milliers de kilomètres…
C’est la surprise des articles à venir (en fonction du temps dont je disposerai et de mes possibilités de connexion Internet).
À bientôt donc pour la suite, en attendant, je vous laisse deviner où je pars avec ce rapide croquis d‘une ruelle où le bleu est roi.
Sur la route, dans le Voyage du bleu......
Sur la route, dans le Voyage du bleu... http://t.co/rw47YvDFXi
October 28, 2014
Sur la route, dans le Voyage du bleu... - Aquarelliste et peintre voyageur
Me voici en route pour le " pays du bleu " dans un périple en voiture de plusieurs milliers de kilomètres... C'est la surprise des articles à venir (en fonction du temps dont je disposerai et de mes possibilités de connexion Internet). À bientôt donc pour...