Le plaisir du ski de fond tel que je le pratique, est toujours lié aux pas nordiques et à l'alternatif...
J'ai failli "zapper" la journée d'aujourd'hui dans ce blog, et je me dis que ce serait dommage de vous priver d'un grand bol d'air pur, de paysages somptueux, d'un soleil éblouissant (17 degrés à midi sur les pistes de la GTJ à midi) et de souvenirs communicatifs aptes à vous donner un moral formidable toute la semaine prochaine (au moins), quoi que vous fassiez, où que vous soyez !
Venu plus tôt pour vérifier mes repérages de sorties picturales sur le terrain, accueilli dans l'adorable maison d'hôtes de La Fresse de Christiane COLIN (venez y faire un séjour vous m'en direz des nouvelles, voir un précédent article ici), au ras des pistes de ski de fond, me voici aussitôt sur celles de la GTJ.
La GTJ, c'est la grande Traversée du Jura, un parcours magnifique qui se fraie un chemin au milieu de plus de 1000 km de pistes nordiques du département de l'Ain à celui du Doubs et en Jura Suisse, avec des traçages de rêve dont de nombreuses stations pourraient bien s'inspirer.
Si vous aimez le ski de fond, c'est donc le rêve, si vous aimez les paysages de contes de fées c'est le rêve (vue panoramique exceptionnelle sur la chaîne des Alpes, du Mont-Blanc aux Alpes bernoises un peu partout sur le parcours), si vous aimez la convivialité d'un ski différent où on peut s'accomplir de la balade nordique hors-piste (dans des zones sauvages où vous ne verrez personne de la journée) à la compétition (car il y a ici toutes les infrastructures - dont un splendide stade nordique à 4 km -) c'est le rêve !
Donc quand j'arrive, je chausse mes skis et par la piste de jonction qui passe devant la porte, je monte rejoindre celle de la GTJ...
Arrivé sur le plateau (altitude 1200 m en moyenne), tandis que j'observe longuement la chaîne du Mont-Blanc brillant sous le soleil, je croise deux coureurs en dossard compétition filant comme des fusées en skating !
- Surpris ? Pas tout à fait, j'avais déjà remarqué sur les bords de la piste depuis une dizaine de kilomètres les fameux petits fanions indiquant le parcours d'une importante compétition... Mais la vitesse de ceux-là, arrivant dans le champ de ma vision comme de bolides et disparaissant à l'horizon le temps de me retourner, me laisse pantois !
Plus loin, je rencontre deux petits gars du pays (équipés comme il se doit pour les entraînements soutenus), qui devisent en me voyant arriver avec mon pas alternatif que je voudrais le plus académique possible bien que d'avant le skating (style qui même s'il n'est pas flamboyant reste efficace, bien que démodé), et on engage la conversation.
Ils m'apprennent alors que les deux que je viens de croiser sont des athlètes de très haut niveau (les deuxièmes dans la course d'aujourd'hui), et que c'est une journée exceptionnelle, car je me trouve par inadvertance en plein au milieu de la plus longue course de ski de fond du monde.
Je croyais que la GTJ ne faisait "que" 85 km et que c'est la Vasaloppet la plus grande du monde...
- Vous me direz que si on fait ça dans la journée sans faire la course, c'est déjà pas mal ?
Eh bien là, il s'agit de 200 km, ni plus, ni moins !!!!
Et tenez-vous bien, avec 4400 m de dénivelé positif (ceux qui connaissent me comprendront), pendant la traversée de 3 départements (l'Ain, le Jura, le Doubs) et une incursion en Suisse !
Ils sont partis à 4 h du matin, les premiers vont arriver vers 15 h 30, les derniers vers minuit 1/2...
Bon, j'ai encore des progrès à faire (il serait temps) si je veux suivre des gars comme ceux-là, même sur 1 km (ne parlons pas des quelques dizaines de kilomètres dans la journée que mes "performances" actuelles me permettent, elles s'arrêtent là), en tout cas j'en conclus que je serai moins frustré en aquarelle !
Car en aquarelle on ne fait pas de compétition (en tout cas moi). Pourtant, il faut se fixer des buts, des objectifs, essayer de se dépasser pour toucher du doigt ce sublime bonheur comparable dans son for intérieur (mais y n'y a que nous à penser cela) à celui des dix premiers d'une épreuve aussi dantesque, lorsqu'ayant progressé on est fier d'avoir réussi quelque chose qui nous a tirés vers le haut, qui nous a apporté un grand bonheur, car cela fait partie de notre accomplissement même si cette oeuvre mémorable ne finira pas forcément au Louvre un jour...
9h 30 de la soirée. Disons plutôt 21h 30 comme il se doit.
Rentré roussi par le soleil et l'air pur, les jambes un peu molles, car je n'avais pas repris le fond depuis un bon moment, je suis sur l'ordinateur préparant mes cours. Soudain, Christiane frappe à la porte de ma chambre et me dit : "- peux-tu descendre apporter un thé bien chaud à 2 coureurs qui se sont perdus et viennent de frapper au carreau pour demander où ils sont ?"
Les pauvres gars : à 10 km de l'arrivée, ils se sont perdus en prenant la jonction GTJ pour la GTJ proprement dite, et ils sont si près du but hors course, transis de froid et disqualifiés, après avoir pourtant réalisé un exploit !
Quelques minutes plus tard, un véhicule de leur team est là pour les récupérer, ils disparaissent au bout de la route sombre tracée comme un fin coup de pinceau au milieu du grand plateau de neige brillant sous la pleine lune.
En aquarelle aussi quelquefois, on se perd au point de se désespérer par ce qu'on a tout raté alors qu'on était si près du but...
Eh bien que cela ne vous désespère pas : il n'y a que celui qui ne fait rien qui peut être certain qu'il n'arrivera jamais. Eux étaient déjà dans la prochaine course quand ils sont repartis...
Vous non plus ne vous découragez, jamais, c'est cela qui fait pousser au fond de nous les graines de champions. De champions de nous-mêmes tout simplement, mais c'est déjà cela le début d'une notion véritable du bonheur.
Passez vous aussi une très belle semaine.
La GTJ tout près de La Fresse, un rêve de piste de ski de fond, pour moi "un tracé idéal" (nous irons d'ailleurs peindre ici).
Pour ceux qui veulent en savoir plus :
Le tracé du parcours de la course GTJ 200 : http://gtj200.livetrail.net/parcours.php?course=gtj
Le teaser vidéo de celle de l'an dernier : http://gtj200.livetrail.net/parcours.php?course=gtj
La page facebook de la course : https://www.facebook.com/gtj200?ref=hl
As a prelude to watercolor course / trip 'Atmospheres snow " :
I almost "zap" the day today in this blog, and I think it would be a shame to deprive you of a great breath of fresh air, magnificent scenery, dazzling sun (17 degrees at noon on the slopes of the LWG at noon) and memories communicative able to give you a great morale all next week (at least), whatever you do, wherever you are!
Came earlier to check my trails pictorial field trips, hosted in the lovely guest house La Fresse Christiane COLIN (just to make a living you tell me the news, see a previous article here) flush with the bottom of the ski slopes, here I am once those of the LWG.
The LWG is the great crossing of the Jura, a beautiful course that winds its way through more than 1,000 km of Nordic trails of the Ain department in the Doubs and Jura Switzerland, with dream plots including many stations could well emulate.
If you like cross-country skiing, so this is the dream, if you like the landscapes of fairy tales is the dream (panoramic view over the Alps, Mont Blanc to Bernese Alps everywhere on the course), if you like the feel of a different skiing where one can perform Nordic walk off piste (in wild areas where you will not see anyone of the day) in the competition (because there are here all facilities - including a splendid Nordic stage 4 km -) is the dream!
So when I arrived, I put on my skis and by joining track passes the door, I go to join that of the LWG ...
Once on the plateau (elevation 1200 m on average), while I long observed the Mont-Blanc shining under the sun, I run two riders in competition bib spinning like rockets skating!
- Surprised? Not quite, I had already noticed on the edges of the track from ten kilometers the famous small flags indicating the path of a major competition ... But the speed of those arriving in the field of my vision as cars and disappearing on the horizon time to turn around, leave me speechless!
Later I met two little guys in the country (as it should be equipped for the sustained drives) which converse saw me coming with my stride I would be most academic though before skating (same style if it is not flamboyant remains effective, although outdated), and strikes up a conversation.
They teach me while the two that I have come across are athletes of the highest level (the second in the race today) and it is a special day because I find myself inadvertently open the middle of the world's longest cross-country race.
I thought the LWG was not "only" 85 km and it is the Vasaloppet most of the world ...
- You might say that if we do that in the day without running is not bad?
Well there it is 200 km or more, no less !!!!
And brace yourself, with 4400 m of elevation gain (those who know me will understand), while crossing 3 departments (Ain, Jura, Doubs) and an incursion in Switzerland!
They left at 4 am, the first will arrive around 15: 30 pm, the last midnight 1/2 ...
Well, I still have some way to go (it's time) if I want to take guys like that, even for 1 km (not talking about a few tens of kilometers in the day that my "performances" allow me to present they stop there), anyway I find that I am less frustrated watercolor!
For watercolor we do not competition (at least me). Yet it must set goals, objectives, try to excel in finger that sublime happiness comparable in his heart (but there are only us to think that) than the top ten of an event Dante also when, having progressed we are proud to have achieved something that has pulled us up, that brought us great happiness because it is part of our accomplishment even if this memorable work does not necessarily end at the Louvre one day ...
9 30 evening. Or rather 21h 30 as it should.
Returned scorched by the sun and fresh air, a little weak legs because I had not taken the bottom for a while, I'm on the computer preparing my classes. Suddenly Christiane knocks on the door of my room and told me: "- can you bring down a hot tea to 2 riders who are lost and just hit the tile to ask where are they ?"
The poor guy : 10 km from the finish, they got lost taking the LWG junction for GTJ itself, and they are so close disqualified, numb with cold and disqualified after yet achieved a feat!
A few minutes later a vehicle of their team is there to recover, they disappear down the dark road plotted as a brush stroke end amid the huge shiny snow tray under the full moon.
Watercolor as sometimes we lose the point of despair by what blew it when we were so close ...
Well that you do not despair: there is only one who does nothing can be certain that it will never happen. They were already in the next race when they left ...
You do not get discouraged, never, that's what grows within us the seeds of champions. Champions of ourselves simply, but it is already the beginning of a true notion of happiness.
Go you also a very nice week.
En preámbulo al período de prácticas acuarela / libreta de viaje " Ambientes de nieve " :
¡ Estuve a punto "de hacer zapping" el día de hoy en este blog, y me digo que sería daño de privarse de una gran bocanada de aire pura, de paisajes suntuosos, de un sol deslumbrante (17 grados por mediodía sobre las pistas del GTJ al mediodía) y de memorias(recuerdos) comunicativas aptas para darle un espíritu formidable cada semana próxima (por lo menos), lo que usted hiciera, dondequiera que usted sea!
Venido antes para verificar mis localizaciones de salidas pictóricas en el mismo sitio, acogido en adorable casa de huéspedes de La Fresse de Christiane COLIN (ver un artículo precedente aquí), al nivel de las pistas de esquí de fondo, yo he aquí en seguida sobre las del GTJ.
El GTJ, es la gran Travesía del Jura, un trayecto magnífico que se abre un camino en medio de más de 1000 km de pistas nórdicos del departamento del Ain al de Doubs, con trazados de sueño en los que las numerosas estaciones(paradas) podrían inspirarse bien.
¡ Si le gusta el esquí de fondo, es el sueño, si le gustan los paisajes de cuentos de hadas es el sueño (vista panorámica excepcional sobre la cadena de los Alpes, de Mont Blanc a los Alpes bernesas por todas partes sobre el trayecto), si le gusta la convivialidad de un esquí diferente donde se puede cumplirse del paseo nórdico fuera de pista (en zonas salvajes donde usted no verá a nadie del día) a la competición (porque hay aquí todas infraestructuras - entre las que un estadio espléndido y nórdico a 4 km-) es el sueño!
Pues cuando llego, calzo mis esquís y por la pista de junción que adelanta la puerta, subo reunir la del GTJ...
¡ Llegado sobre el plató (altitud 1200 m por término medio), mientras que observo largamente la cadena del Mont Blanc que brilla bajo el sol, cruzo a dos corredores en dorsal competición que humea como cohetes en patinaje!
- ¿ Sorprendido? No completamente, ya había observado sobre los bordes de la pista desde una decena de kilómetros los pequeños banderines famosos que indicaban el trayecto de una competición importante... ¡ Pero la velocidad de ésos, llegando en el campo de mi visión como de bólidos y desapareciendo para el horizonte el tiempo de devolverme, me deja estupefacto!
Más lejos, encuentro a dos pequeños mozos del país (equipados como es necesario para los entrenamientos constantes), que platican viéndome llegar con mi paso alternativo que querría el más académico posible aunque anterior el patinaje (estilo que hasta si no es resplandeciente resto eficaz, aunque pasado de moda), y se entabla la conversación. Se enteran de mí mientras que los dos a los que acabo de cruzar son unos atletas de nivel muy alto (los segundos en la carrera de hoy), y que es un día excepcional, porque me encuentro por inadvertencia en lleno en medio de la carrera más larga de esquí de fondo del mundo.
Creía que el GTJ hacía "sólo" 85 km y que es el Vasaloppet más grande del mundo...
- ¿ Usted me dirá que si se hace esto durante la jornada sin hacer la carrera, es ya bastante?
¡ Pues bien allí, se trata de 200 km, ni más, ni menos! ¡! ¡!!
¡ Y compórtese bien, con 4400 m de desnivelado positivo (aquellos qué conocen me comprenderán), durante la travesía de 3 departamentos (el Ain, el Jura, el Doubs) y una incursión en Suiza!
Se fueron a las 4 de la mañana, los primeros van a llegar hacia las 15h 30, los últimos hacia medianoche 1/2...
¡ Bueno, todavía tengo progresos que hay que hacer (sería el tiempo) si quiero seguir a mozos como ése, hasta sobre 1 km (no hablemos de algunas decenas de kilómetros durante la jornada que mis "realizaciones" actuales me permitieran, se paran allí), en todo caso concluyo que seré menos frustrado en acuarela!
Porque en acuarela no se hace competición (en todo caso yo). Sin embargo, hay que fijarse fines, objetivos, tratar de sobrepasarse para tocar con el dedo esto sublima felicidad comparable en su fuero interior (pero ello tiene allí sólo pensarnos en esto) en el de diez primeros de una prueba tan dantesca, cuando habiendo progresado se está orgulloso de haber conseguido algo que nos tire hacia arriba, que nos aportó una gran felicidad, porque esto forma parte de nuestro cumplimiento aunque esta obra memorable no acabará forzosamente al Louvre un día...
A las 9h 30 de la tarde. Digamos las más bien 21h 30 como es necesario.
Entrado tostado por el sol y el aire puro, las piernas un poco muelles, porque no había repetido el fondo desde hace un buen momento, estoy sobre el ordenador que prepara mis cursos. De repente, Christiane llama a la puerta de mi cuarto(cámara) y me dice: " - ¿ puedes bajarte a aportarles un té muy caliente a 2 corredores que se perdieron y vienen para llamar al cristal de una ventana para preguntar dónde están? "
Los pobres mozos: ¡ a 10 km de la llegada, se perdieron tomando la junción GTJ por el GTJ propiamente dicho, y son si cerca del fin fuera de carrera, hiélate de frío y descalificados, después de haber realizado sin embargo una hazaña!
Algunos minutos más tarde, un vehículo de su team está allí para recuperarlos, desaparecen al cabo del camino sombrío trazado como una pincelada fina en medio de la gran bandeja(plató) de nieve que brilla bajo la luna llena.
En acuarela tan algunas veces, nos perdemos hasta el punto de desesperarse por lo que fallamos todo mientras que éramos si cerca del fin...
Pues bien que esto no le desespera: hay sólo el que no hace nada que pueda estar seguro que jamás llegará. Ellos ya eran en la carrera próxima cuando se fueron de nuevo...
Usted también jamás se desanima, es esto que cultiva en el fondo de nosotros las semillas de campeones. De campeones de mí mismo simplemente, pero ya es esto el principio de una noción verdadera de la felicidad.
Pase usted también una semana muy bella.